"Ce qui a été perdu lors du cataclysme : presque tout, presque tous. Mais il reste encore tant de beauté : le crépuscule dans ce monde transformé, une représentation du Songe d'une nuit d'été sur un parking."
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Une pandémie frappe l'humanité, et décime plus de 99% de la population. Par conséquent, toutes les infrastructures du monde moderne sont réduites à néant : plus d'électricité, de transports, de magasins, d'agriculture... Les survivants doivent construire leur vie dans un contexte de fin du monde.
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Le roman est construit en plusieurs récits enchevêtrés et dont on comprend peu à peu quels ont les liens qui les relient. Du spectateur assistant à une pièce de Shakespeare quelques heures avant la pandémie, à la vie d'un acteur et de ses femmes successives plusieurs années avant la maladie, en passant par celle de la Symphonie itinérante, troupe de comédiens et musiciens qui voyagent en carrioles à travers les vestiges du monde ancien, 20 ans après la catastrophe, guidés par le mot d'ordre "Survivre ne suffit pas"..
Tous ces récits dessinent une fresque assez vaste de la façon dont les hommes se sont organisés après la catastrophe, interrogent la place et le rôle de l'art et questionnent le sens du destin individuel.
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Ces thématiques sont passionnantes, et pourtant j'ai été déçue par le roman. L'histoire est assez intéressante, la réflexion également. Mais je suis restée sur ma faim. Rien n'est suffisamment approfondi à mon goût. J'ai été en attente pendant tout le roman de quelque chose qui n'est pas venu. Peut-être davantage d'émotion, une réflexion plus poussée sur l'art, sur l'humain, le destin... Par ailleurs la façon de survivre de certains personnages est assez peu développée, et on a du mal à comprendre comment leur vie est possible au vu du contexte. J'en ai été déçue car c'est l'une des thématiques qui m'attiraient.
La lecture est distrayante, mais je pense que j'oublierai cette histoire assez rapidement, rien n'a su retenir mon attention. Dommage car c'était très prometteur.
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"On voit de tout dans notre métier, reprend Paul Lucchini. Du malheur, du bonheur, des croyants, du temps qui passe, de l'insoutenable, de l'injustice, de l'insupportable... c'est la vie, quoi. Au fond, nous les croque-morts, on est dans la vie. Peut-être plus encore que dans les autres métiers. Parce que ceux qui s'adressent à nous, c'est ceux qui restent, ceux qui restent en vie... Notre père, paix à son âme, nous disait toujours : "Mes fils, nous sommes les sages-femmes de la mort. Nous accouchons la mort, alors profitez de la vie, et gagnez-la bien."
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Ce discours résume parfaitement le premier fil de la narration de ce beau roman. Violette Toussaint est gardienne de cimetière, et elle nous raconte au présent son quotidien, les petits bonheurs, les scènes de vie. Les enterrements se suivent et sont tous différents. Chacun d'eux nous livre une parcelle d'humanité, et par le filtre de la mort, donne à lire la vie.
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Un récit rétrospectif de sa vie vient s'entrelacer au premier. Violette est une enfant abandonnée, baladée de famille d'accueil en foyer, sans ancrage ni affection. Aussi, lorsqu'elle tombe amoureuse à 17 ans d'un homme qui paraît relativement simple, tout de sensualité et de paresse profiteuse (jugement un peu trop hâtif, on le comprendra peu à peu), elle s'attache à lui et ne veut plus le quitter, même lorsque l'amour aura disparu totalement de leur vie. Ils ont un enfant, prennent un emploi de garde-barrière et vivent au rythme des trains, jusqu'au jour où Philippe Toussaint disparaît mystérieusement.
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D'autres récits viennent se mêler à ces deux principaux, nous dressant plusieurs magnifiques portraits, dont celui d'une très belle passion amoureuse.
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Cet roman de @valerieperrin_ aux @editionsalbinmichel nous offre des émotions profondes, une belle réflexion sur la vie, la mort, l'amour. Des thèmes puissants et universels, mais traités ici dans une narration originale et rythmée, notamment par un genre d'enquête dont le suspense reste entier jusqu'aux dernières pages. .
Ce fut une très belle lecture, bouleversante.
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"Pour Antoine, la contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur. Il en avait toujours été ainsi. Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée. Le merveilleux demeurait la meilleure arme contre la fragilité."
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Très belle lecture que ce roman de David Foenkinos. L'art forme la toile de fond. L'intrigue se déroule en partie au musée d'Orsay, lors d'une grande rétrospective de Modigliani. On y rencontre Antoine qui a quitté sa place de professeur aux Beaux-Arts de Lyon pour devenir simple gardien de salle au musée. On comprend qu'il a été violemment perturbé par la vie, il semble en deuil, mais on ne comprend pas trop de quoi. Il se réfugie dans la beauté des œuvres et l'anonymat du gardien de musée.
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Le récit s'attache alors à revenir sur les mois précédents la fuite du personnage principal, expliquant quels événements ont pu le conduire à une telle douleur qu'il n'a plus pu la surmonter autrement qu'en se réfugiant dans l'art.
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Enfin, le récit nous renvoie alors quelques années en arrière, dans la vie d'une jeune fille dont on comprendra qu'elle a été intimement liée, si ce n'est la cause principale, du travail de deuil du professeur. Le récit de sa vie nous éclairera sur les circonstances de sa mort, et on comprendra enfin le véritable sens du geste d'Antoine.
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Ce roman mêle des thèmes intenses, mais tout en délicatesse . L'auteur nous conduit avec subtilité dans les méandres de la souffrance, qu'elle qu'en soit la raison. C'est une élégance que j'apprécie et que je goûte tout particulièrement, même si parfois cela reste par conséquent un peu superficiel dans le traitement des émotions.
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Le cadre de l'art, au musée ou à l'école des Beaux-Arts est propice à ce choix de l'élégance. Les personnages, où qu'ils soient, semblent perpétuellement frappés par la grâce, à la façon d'un tableau de Le Titien ou de Véronèse.
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"Bien sûr que je crois aux signes. Nous sommes entourés de signes, il faut juste les reconnaître, assura Valentino en prenant de nouveau la main de Nelly et en tournant la paume vers le haut, à la manière d'une diseuse de bonne aventure. Les Vénitiens sont très superstitieux, tu sais ?"
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Je suis assez perplexe en posant ce roman. Certains aspects m'ont beaucoup plu, mais l'intrigue m'a surprise par son recours à des techniques complètement éculées de la romance de bas étage.
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Le roman pose un cadre vraiment très chouette, avec une description de Venise en hiver toute en poésie, mais aussi une petite pointe de critique pas déplaisante. Les personnages sont cultivés, parlent parfois de philosophie, d'art. C'est agréable, et laisse profiter de bons moments de lecture.
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Par contre l'intrigue est surprenante par ses recours à des clichés vraiment trop lourds pour l'ambition que le roman affiche. Je n'ai rien contre les histoires à l'eau de rose, bien au contraire, avec un bon thé brûlant en hiver, ça réchauffe. Mais les malentendus causés par des phrases entendues seulement à moitié, les coïncidences complètement improbables et les émois d'une jeune dinde fort peu dégourdie qui met au placard en deux grandes respirations la phobie qu'elle trimballe depuis plus de dix ans, tout ceci m'a lassée et ennuyée là où le roman m'avait promis du divertissement.
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J'en garde l'agréable souvenir d'un cadre vraiment bien construit, avec des profondeurs que j'aurais aimé voir davantage explorées, et j'oublierai bien vite cette intrigue un peu niaise.
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Les livres sont les compagnons de toute ma vie, ils ont été ma plus grande source de joie, de pleurs, de larmes, ils ont été mon réconfort dans l'épreuve, mes mentors dans la vie, mes lieux d'évasion, de découverte, d'apprentissage.
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Je souhaite sur ce nouveau compte parler de livres, de littérature, d'écriture, en toute liberté.
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Je suis ici une femme, simplement une femme, loin de tous ces rôles que j'endosse au quotidien, loin de mes idéologies qui guident nombre de mes choix et de mes écrits, mais peuvent parfois s'avérer des cadres trop rigides et étouffants.
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Je lis de tout, ou presque. De la fantasy à la littérature du XIXème siècle, de la littérature de gare à la poésie surréaliste, des romans à l'eau de rose aux polars (pas trop violents malgré tout), des philosophes antiques aux romans jeunesse...
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Je balbutie sur le papier depuis toujours, mais jamais mes mots n'ont su se construire et s'organiser. Jamais jusqu'à cette année où une épreuve de vie, peut-être la plus difficile qu'il m'a été donné de traverser, a subitement libéré ma parole, mon écriture, et permis de trouver un bonheur dans l'acte d'écrire comme je n'aurais jamais osé le rêver.
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Citation Christian Bobin, Noireclaire chez @editions_gallimard
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